Les inules


Inule en début de printemps
Illustration Wikipedia

Introduction

Les Inules (genre Inula) appartiennent à la famille des Astéracées (ex Composées). Ce sont, en général, des plantes vivaces. L’espèce qui nous intéresse est Dittrichia viscosa (L.) Greuter (1973),

Cette plante hôte à auxiliaires est classée en 4e position par Jean Lecomte, par ordre d’intérêt pour l’oléiculteur.

 En effet, elle fleurit en fin de saison, en septembre et octobre alors que les olives sont en pleine maturation et attaquées potentiellement par la mouche de l’olive.  La récolte est proche. Les larves de la mouche seront atteintes tardivement mais détruites à coup sûr quand parasitées.

Le parasite : une mouche téphritidée

La mouche Téphritidée, Myopites stylata, pond dans les capitules de l’inule vers le 15 septembre. Les oeufs développent des galles dans le réceptacle de l’inflorescence . L’action des larves transforme l’ensemble du capitule en une galle, capsule qui durcit vers la fin octobre et contient environ 5 à 6 loges occupées par une larve de Myopites.

Les parasitoïdes

Les principaux parasitoïdes qui pondent dans la galle de l’Inule sont des Eupelmidés, des Eurytomidés, des Eurytomidés et des Torymidés. Les galles constituent une véritable capsule spatiale ancrée à 1,50 m du sol où la larve du parasitoïde a dévoré celle de la Myopites. Il reste en général une à deux Myopites survivantes pour faire survivre l’espèce.

Introduction de l’Inule visqueuse

L’Inule visqueuse est considérée comme une mauvaise herbe envahissante au gré des viticulteurs qui lui ont fait une chasse impitoyable. Elle se trouve dans des friches ayant abrité des vignes, au bord des chemins.

Sur des sols riches et profonds, elle forme de grosses touffes pouvant dépasser 1,5 m de hauteur. La racine développe une grosse carotte ligneuse pouvant atteindre 30 cm de longueur.

On peut récolter des graines à l’automne tout en recherchant des galles. Les graines seront conservées en sachets de papier, au frais. Fin mars, début avril, on peut les faire germer dans des terrines, entre deux couches de papier genre sopalin.

On peut alors transplanter.

Mise en garde : il est interdit d’envoyer des graines hors de France, notamment en Australie. C’est une espèce végétale invasive !




L’Asphodèle ramifié

Illustration : Wikipedia.

Introduction

La laitue des vignes (Lactuca viminea) est classée en premier par Jean Lecomte en raison du grand nombre de parasitoïdes qu’elle héberge (Cliquez ce lien).

C’est une plante de la famille des Astéracées (autrefois appelées Composées). C’est une palnte bisannuelle à vivace. On la trouve dans les friches xérophiles. Il est vain de la chercher dans les vignes où les pratiques culturales n’ont pas laissé grand chose que des cailloux nus. Les autres espèces de Laitues sauvages n’hébergent pratiquement pas de parasitoïdes.

Les galles sont dûes principalement à un petit insecte de la famille des Cynipidaea, Timaspis phoenixopodos.qui pond dans les jeunes pousses de Lactuca.

Parasitoïdes hébergés

Dans les tiges

Euritomidae

Les Eurytoma timidaspis émergent des galles des tiges ainsi que les Euyrytoma martelli. Au départ, ce sont des Cynipidés qui ont pondu dans les tiges, provoquant les galles. Les larves des Cynips servent de nourriture aux Euritomidés.

Eupelmidae

Les Eupelmidés dont Euplemus confusus vont pondre dans les galles des tiges mais aussi dans les calices des fleurs parasitées. Les nouveaux Eupelmus qui émergent des galles vont aller s’intéresser aux olives parasitées par la Mouche de l’Olive et vont pondre dans ces olives.

Ils vont aussi pondre dans les inflorescences de laitues parasitées. L’intérêt est qu’ils vons ensuite s’intéresser aux olives parasitées et contribuent à la destruction des larves de Bactrocera.

Dans les inflorescences

Tephritidae

Les fleurs de Lactica sont réunies en inflorescences. Ces fleurs serrées, en tubes, abritent des larves de mouches téphritiées. Elles sont nombreuses : Capititis, Tephritis, Hypenidum, Ersina, …

Parasites des mouches Tephritadae

Les mouches Tephritidae comprennent la Mouche de l’Olive (Bactrocera oleae) mais aussi toute une série de cousines plus ou moins nuisibles pour certains fruits domestiques dont la Mouche des Fruits (Ceratitis capitata). Ces moucherons sont de la même famille que la mouche de l’olive, elles sont aussi attirées par les pièges à attractif alimentaire, on ne peut faire autrement. Les pontes des téphritidées attirent les eupelmus dont les descendants iront dans les oliviers pondre dans les olives parasitées.

D’après Jean Lecomte “Lutter naturellement contre la mouche de l’Olive .- Edisud, 2015.