La bactériose

Introduction

La bactériose est une maladie bactérienne causée par Pseudomonas savastanoi. Elle est très bien décrite sur le site de l’AFIDOL sur ce lien que vous pouvez cliquer.
Après chaque épisode de neige suivi de gel comme celui survenu le 28 février 2018-1er mars 2018, il faut être vigilant et surveiller. Le traitement est fait à base de bouillie bordelaise (puissant fongicide et bactéricide). Suivez les préconisations de l’AFIDOL.

Additif au mode de contamination (R. GIMILIO)

Nous affirmons qu’un des facteurs de propagation puis de contamination est la mouche de l’Olive (Bactrocera oleae) laquelle véhicule cette bactérie dans une ampoule céphalique (située dans sa tête). Cette ampoule communique avec l’oesophage. La mouche qui lèche les feuilles ou les rameaux pour se nourrir régurgite de la salive infectée ou absorbe la poussière de la surface des rameaux, poussière contenant la bactérie. Elle régurgite aussi de la salive lors de la ponte, quand elle lèche le jus de la blessure de l’ovipositeur dans l’olive. La mouche véhicule donc l’infection d’arbre en arbre et à travers les vergers voisins dans ses déplacements.

Bibliographie

  • Gimilio R. (2015).- La mouche de l’olive, ses symbiotes, les pesticides et le cuivre. Annales de la Société d’Horticulture et d’Histoire Naturelles de l’Hérault. Vol. 155, Année 2015, pp. 25-39.

 




Les auxiliaires de l’oléiculteur

Introduction

Ennemi public N° 1

La mouche de l’Olive (ci-contre Bactrocera olea) est l’ennemi public n° de l’Oléiculteur en zone méditerranéenne française.

Les auxiliares naturels de l’oléiculteur ont été détruits par les pesticides et la plupart de nos oliveraies sont écologiquement déséquilibrées, sauf celle qui reviennent à la culture biologique. L’Interprofession (ex AFIDOL devenu FRANCE-OLIVE) nous donne un avis catastrophique sur les auxiliaires (cliquez ce lien)

Il existe une catégorie d’auxiliaires de l’oléiculteur appelés parasitoïdes. Ces insectes ont été décrits avec d’abondantes illustrations par Jean Lecomte dans son ouvrage « Lutter naturellement contre la Mouche de l’Olive » (Edisud, 2015). Ces insectes appartiennent, pour la majorité à l’ordre des Hyménoptères et plus particulièrement à la section des Bracconidés, un ensemble de petites guêpes qui parasitent d’autres insectes, notamment la mouche de l’olive. Ils sont utilisés dans le cadre de la lutte biologique, plus particulièrement sur la larve de Bactrocera. Nous vous recommandons l’achat de cet ouvrage.
Jean Lecomte (Ingénieur de recherches du CNRS, ER) a suivi les parasitoïdes à travers les plantes-hôtes qui interviennent dans le cycle de ces insectes.
Faire revenir ces insectes utiles dans nos oliveraies est le stade ultime du ré-équilibrage écologique des vergers, ces espèces étant très sensibles aux pesticides employés en agriculture intensive.
Il faut, dans ce cadre, commencer par réintroduire les plantes hôtes, dans l’ordre suivant :
1°) les Laitues sauvages (ex. Lactuca viminea ou laitue des vignes),
2°) Les Asphodèle rameux (Asphodelus ramosus),
3°) Les Molènes (Verbascum sinuatum),
4°) Les Inules (Dittrichia viscosa),
5°) Les Fenouils (Foeniculum vulgare).
Nous venons de citer des « mauvaises herbes » ! Des plantes adventices membres de la flore spontanée de la garrigue et des plaines méditerranéennes. Ce sont les principales. Elles ont été retenues car elles ont l’avantage de servir d’habitat à un nombre important de parasites et de parasitoïdes.
Une fois les plantes hôtes introduites sur les marges de votre verger, il faudra aller faire un safari dans les zones où existent encore les insectes parasitoïdes pour ramener les galles qui leur servent de refuge. L’introduction peut se faire par semis de graines récoltées à l’automne, soit par transplantation. Les semis seront faits dans des terrines entre deux feuilles de papier genre kleenex posées sur du terreau.
Les transplantations, notamment pour les Inules, se feront à l’automne.
Les parasitoïdes peuvent ensuite aller parasiter les larves de la mouche de l’olive ou un hôte habituel qui provoque des galles sur la plante hôte. Dans ce dernier cas, l’hôte insecte du parasitoïde provoque des galles, véritables capsules de survie pour passer l’hiver à l’abri.